P. Hesse : Vatican II c. Syllabus des Erreurs - 2e partie
Transcription de la conférence du P. Hesse : Vatican II c. Syllabus des Erreurs - 2e partie
- Critique de Sacrosanctum Concilium (Suite)
- Adaptation Radicale de la Liturgie (SC 40)
- Messe Papale à Vienne et Importance de la Routine Liturgique
- Réforme Liturgique comme Mouvement Messianique (SC 43)
- Commissions Liturgiques et "Experts" (SC 44)
- Simplification des Rites (SC 50)
- Vernaculaire dans les Messes et Communion sous les Deux Espèces (SC 54)
- Concélébration (SC 57)
- Révision des Rites des Sacrements et Sacramentaux (SC 62-63, 71-72, etc.)
- Révision de l'Office Divin (Bréviaire) (SC 91-92)
- Hymnes Restaurés et Purgés (SC, par. inconnu)
- Vernaculaire dans l'Office Divin (SC 101)
- Approbation de Toute Forme d'Art Véritable (SC 112-113)
- Inculturation de la Musique (SC 119)
- Inculturation de l'Art (SC 123)
- Révision des Canons sur les Édifices Sacrés et le Mobilier (SC 128)
- Annexe : La "Bombe à Retardement" de la Fixation de Pâques
- Conclusion et Aperçu de la Prochaine Partie
En analysant la Constitution sur la Sainte Liturgie, le P. Hesse expose la demande de Vatican II d’„adaptation radicale‟, produisant les messes papales chaotiques de Jean-Paul II, comme nommer la Vierge „Grand-mère‟ à Vienne et omettre des paroles de consécration par confusion vernaculaire.
Il montre comment les prétentions messianiques du concile sur la réforme liturgique guidée par l’Esprit Saint contredisent les églises et séminaires vides qui en résultent. Le P. Hesse prouve que la demande de Vatican II de „simplifier les rites‟ fut déjà condamnée par Pie VI, et explique que l’autorité papale lie les successeurs en foi/morale, mais pas en discipline.
Il montre comment l’autorisation conciliaire de la communion sous les deux espèces mène à des taches de vin sacrilèges sur les tapis, comment la nouvelle concélébration et le vernaculaire détruisent la dignité liturgique, et comment l’Article 22:2 transfère l’autorité aux conférences épiscopales pour créer de nouveaux rites. Le P. Hesse conclut en exposant l’approbation conciliaire de musique, art et architecture indigènes produisant d’hideuses églises modernes, et met en garde contre la „bombe à retardement‟ de Pâques fixe.
Adaptation Radicale de la Liturgie (SC 40)
Le n° 40 dit : « Dans certaines circonstances, une adaptation radicale de la liturgie est nécessaire, entraînant de plus grandes difficultés. » N° 1 : « L’autorité ecclésiastique territoriale compétente (Art. 22:2) doit examiner prudemment quels éléments des cultures peuvent être admis dans le culte. Les adaptations nécessaires seront soumises au Saint-Siège. » C’est pourquoi nous avons ces liturgies étranges en voyage papal. Parfois, il ne reste rien du rite traditionnel. À Vienne, obsédé par le vernaculaire, le pape a appelé la Vierge « Grand-mère » (Großmutter Maria) au lieu de Gottesmutter. (rires) En latin, personne n’aurait vu.
Messe Papale à Vienne et Importance de la Routine Liturgique
C’est une information interne : une enquête du Saint-Office a eu lieu sur la validité de la messe papale à Vienne. Le pape a, par erreur, omis des paroles de consécration. Pour moi, c’était une erreur. Mais cela ne serait pas arrivé en rite latin. Pas si le pape disait chaque jour : « Hoc est enim Corpus Meum… » etc. Je connais la messe par cœur. Cela doit devenir une routine sacrée, sinon on fait des erreurs horribles. Parfois le prêtre est fatigué, malade ou confus. On n’est pas toujours spirituellement présent. Croyez-moi, il arrive qu’après la messe, on se demande : « Ai-je dit la messe ? » Messe à 7h du matin, et vous rentrez à 3h après des derniers sacrements, vous êtes un zombie. Mieux vaut une routine sacrée, sinon on oublie les paroles. C’est un aspect néfaste de la nouvelle messe : évêque ou prêtre voyageur, il faut dire la messe en 50 langues. Impossible ! Mais Vatican II l’a voulu.
Réforme Liturgique comme Mouvement Messianique (SC 43)
Au n° 43, ils disent : « Le zèle pour la liturgie est un signe des dispositions providentielles de Dieu et un mouvement du Saint-Esprit dans l’Église. C’est une marque distinctive de la vie de l’Église et de la religion contemporaine. » Ils sont messianiques sur leurs réformes. La réforme est dictée par l’Esprit Saint. Je ne peux blâmer Jean-Paul II de parler d’une Seconde Pentecôte. Ils insistent que c’est une marque distinctive aujourd’hui. Oui, d’une secte agnostique appelée l’Église du Nouvel Avent, mais pas de ma pensée ou action religieuse. Je refuse cette réforme, elle est illégitime. Ils lui attribuent un message messianique : nous allons convertir le monde avec une nouvelle liturgie. C’est pourquoi les églises et séminaires sont vides : les gens n’ont plus besoin d’y aller.
Commissions Liturgiques et "Experts" (SC 44)
Au n° 44, le concile dit : « Il est souhaitable que l’autorité ecclésiastique territoriale compétente (Art. 22:2) établisse une commission liturgique assistée d’experts. » Quels experts ? (rires) Le Concile de Trente et les papes ont beaucoup dit sur la messe. Pie XII était un vrai expert avec Mediator Dei. Je n’ai pas besoin d’experts. J’ai Mediator Dei, les écrits des Pères, des papes, des conciles, des saints. J’ai besoin d’un expert pour mon frigo, (rires) pas pour la liturgie. « Assistée d’experts en science liturgique, musique, art sacré et pratique pastorale. La commission devrait être aidée par un institut de liturgie pastorale, composé de personnes éminentes, y compris des laïcs si nécessaire. » (soupir) J’aurais dit : « Lisez Mediator Dei de Pie XII. » Il était compétent. Cette commission règlera l’action liturgique et promouvra des études et des expériences. Le concile qui prétend suivre la tradition dit : « Nous voulons des expériences liturgiques. » Dans un séminaire de Vienne, ils ont remplacé saint Paul par Peter Handke, un auteur communiste. Cardinal König a dit : « C’est une expérience intéressante. » (rires) Oublions saint Paul. Lisons Karl Marx. (rires)
Simplification des Rites (SC 50)
Au n° 50, le Concile veut simplifier. « Le rite de la messe sera révisé pour mieux manifester sa nature et son but, et faciliter la participation des fidèles. Les rites seront simplifiés, préservant leur substance ; les parties superflues ou de peu d’avantage seront omises. » C’est une impertinence de dire que des parties de l’ancienne messe étaient inutiles. Trente aurait chassé celui qui dit ça. Vatican II veut simplifier les rites. Ce concept a été condamné par Pie VI dans Auctorium Fidei comme téméraire et offensant pour les oreilles pieuses. Comment osent-ils demander ce qu’un pape a condamné ?
Autorité Papale et Liens des Successeurs
Quand un pape condamne quelque chose, aucun successeur ne peut le changer. Un prêtre a dit que le pape ne lie pas son successeur. C’est faux. Le pape lie ses successeurs en tout sauf le droit positif disciplinaire. Il ne lie pas en droit canon. Si le pape change la loi d’élection papale, il peut le faire. Mais il ne peut pas changer la foi. Denzinger-Schönmetzer 3070, chapitre 4 de Pastor Aeternus, Vatican I, définit l’infaillibilité papale : « L’Esprit Saint n’a pas été promis aux successeurs de Pierre pour qu’ils révèlent de nouvelles doctrines, mais pour qu’avec son assistance, ils gardent et expliquent fidèlement la révélation transmise par les apôtres, le dépôt de la foi. » Un pape peut lier son successeur ainsi. Quand un pape proclame un dogme, personne, même l’Église conciliaire, ne doute. Le pape ne peut changer un dogme. Il est lié par ses prédécesseurs et la foi. Si Pie IX condamne la séparation Église-État, le pape actuel ne peut demander le contraire. Il est lié. Une décision en théologie morale lie ses successeurs. Vatican I dit que le pape a la primauté non seulement en foi et morale, mais aussi en gouvernement et discipline. La distinction est importante : un pape ne lie pas en discipline/gouvernement, mais il lie en foi et morale. L’Église l’a toujours dit. Les papes l’ont juré dans le serment d’incarnation (678-1302). Le pape est sujet à la tradition. S’il déclare quelque chose de la tradition, il lie son successeur. Si Pie VI a condamné la simplification des rites, Paul VI y est lié.
Vernaculaire dans les Messes et Communion sous les Deux Espèces (SC 54)
Puis il dit : « La communion sous les deux espèces peut être accordée si les évêques le jugent opportun. » Quand les évêques le jugent opportun. Ils ne disent même pas 22:2. Trente a dit que c’est mal. Vatican I dit : « Oui, ça peut être fait. Les évêques décident. » Non seulement aux clercs et religieux, mais aussi aux laïcs… « Dans les cas déterminés par le Siège Apostolique. Par exemple, aux nouveaux ordonnés à leur ordination, aux nouveaux profès à leur profession religieuse, aux nouveaux baptisés à leur messe de baptême, » etc. Après le concile, il y a eu des taches de sang (de vin) sur les tapis de nombreuses églises. Des catholiques et des protestants ont écrit au Saint-Siège : « Pourquoi distribuez-vous la communion sous les deux espèces si cela souille les tapis ? » Vigilio Noay, préfet de la Congrégation des Rites Sacrés, a répondu en donnant la faculté aux évêques américains de décider. Rome, quand on signale le sacrilège, accroit les facultés au lieu de condamner. C’est leur interprétation de Vatican II. Des gens me disent que Vatican II n’est pas si mauvais. Ils se trompent. Qui est l’autorité pour interpréter Vatican II ? Le pape et les évêques ou moi ? Le pape actuel cite Vatican II, les évêques parlent de son esprit. Voyez ce qu’ils font : sacrilèges. Le diocèse de Cincinnati, pendant 10 ans, a eu des hosties au miel et au lait. Probablement aucune messe valide. C’est leur interprétation. Cardinal Ratzinger dit « ce sont des abus », mais il dit aussi que des parties de Vatican II sont un anti-syllabus (condamnation des erreurs par Pie IX). Ce qui était condamné par Pie IX est maintenant doctrine de l’Église. Ratzinger l’admet. C’est leur interprétation.
Concélébration (SC 57)
Le nouveau rite est souvent caractérisé par des concélébrations. On dit que Vatican II ne voulait pas cela. Le n° 57 dit : « La concélébration, manifestant l’unité du sacerdoce, a persisté en Orient et en Occident. Le Concile a jugé bon d’étendre sa permission dans les cas suivants. » On peut concélébrer partout. À Trente, on a dit à un ami : « Ou vous participez à la concélébration de 9h, ou pas de messe ici. » C’est l’église du Concile de Trente ! (rires) Cette faculté est étendue au point qu’ils ignorent le nouveau Code de Droit Canon qui dit qu’aucun prêtre ne peut être forcé de concélébrer (Canon 902). Pourtant, beaucoup sont forcés, d’où mes messes en chambre de motel. Un nouveau rite doit être élaboré. Pourquoi ? Il en existe un : à la consécration épiscopale, les évêques concélèbrent ; à l’ordination sacerdotale, les prêtres concélèbrent. Mais ils disent juste les paroles de consécration, le reste, rien à faire. Rien de plus ridicule que de voir les futurs concélébrants se préparer à Saint-Pierre. Ils bavardent, peu prient. En fait, ils ne font rien. (rires) Certains ronflent. Nous avions un beau rite. Si le concile voulait vraiment la concélébration, il n’aurait pas demandé un nouveau rite, mais utilisé l’existant. Ce n’est pas une tradition latine, sauf aux ordinations.
Révision des Rites des Sacrements et Sacramentaux (SC 62-63, 71-72, etc.)
Le n° 62 dit : « Avec le temps, des éléments se sont glissés dans les rites des sacrements et sacramentaux, en rendant la nature et le but peu clairs pour les gens. Des changements sont nécessaires pour les adapter aux besoins actuels. » Encore, simplifier les rites pour que même l’idiot du village comprenne. (rires) Le concile est répétitif. Le n° 63 : « L’usage du vernaculaire dans l’administration des sacrements peut être une grande aide. Il doit être étendu selon l’Article 36. » (22:2 encore). « L’autorité ecclésiastique (Art. 22:2) préparera, avec la nouvelle édition du Rituel Romain, des rituels locaux adaptés. » Maintenant, on a des missels dialectaux. Aux États-Unis, moins grave, mais en Europe, des dialectes partout. Croyez-moi, la messe en dialecte viennois ou sicilien vous rend malade. (rires) J’aime les Siciliens, mais pas le dialecte à la messe. Les sous-titres sont vrais.
Au n° 68, le concile dit : « Le rite baptismal contiendra des variantes à utiliser à la discrétion de l’ordinaire local. » Pas 22:2 ici. « Quand un grand nombre doit être baptisé… » Le concile pense qu’il y aura beaucoup de baptisés ! C’est la blague du siècle. (rires) Je viens de baptiser trois personnes à Argon. (rires) « De même, un rite plus court sera élaboré pour les pays de mission, que les catéchistes ou fidèles pourront utiliser en cas de danger de mort, sans prêtre ni diacre. » Je ne vois pas l’intérêt. Mon bréviaire dit qu’en urgence, on dit : « Ego te baptizo, nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti. Amen. » Peut-on raccourcir ça ? Non, sinon le baptême est invalide. (rires) Je ne comprends pas ce besoin d’un nouveau rite pour l’urgence. Peut-être parce qu’en dialecte papou, on baptise : « Au nom du Père, du Fils, et du Tabou-tabou. » (rires) Les Papous n’ont que le mot Tabou pour esprit ou saint. (rires) Ça montre les avantages du vernaculaire. (rires)
Le rite de la Confirmation doit être révisé (n° 71). N° 72, le rite et la formule de pénitence à réviser. N° 76, les rites d’ordination. N° 77, le rite du mariage. Ce sont tous de nouveaux rites. C’est explicitement condamné par l’Église. Ceux qui utilisent ces nouveaux rites et les approuvent sont matériellement en schisme. L’Église a dit : Anathème à qui dit que de nouveaux rites peuvent être créés. Innocent III : « Pas de nouveaux rites. » Eugène IV a loué Torquemada disant la même chose. Les prêtres qui disent que l’Église peut créer et utiliser de nouveaux rites sont en schisme matériel. Matériel, car la plupart ne le savent pas. Je n’accuse ni ne condamne personne. Je dis qu’ils sont en schisme matériel. Vous pouvez vérifier tout ce que j’ai dit. Je ne l’invente pas.
Au n° 79, le concile est plus explicite : « Les sacrements doivent être révisés. » Révisés, comprenez bien. « En tenant compte du principe fondamental de permettre aux fidèles de participer intelligemment… » C’est une blague. « Activement et facilement. » J’en ai déjà parlé. « Les circonstances de notre temps doivent aussi être prises en compte. » Ceci a été condamné par Pie VI, Pie IX et Pie XII. Pas en liturgie. Le sacrifice éternel est de tous les temps. « Quand les rituels sont révisés, de nouveaux sacramentaux peuvent être ajoutés si nécessaire. » Le concile n’a pas dit de nouveaux sacrements, mais de nouveaux sacramentaux (bénédictions). Je suis d’accord : le Rituel Romanum n’a pas de bénédiction pour un avion de chasse, il faut en créer. « Des dispositions devront être prises pour l’administration de certains sacramentaux… » Attention : « au moins dans des circonstances spéciales, et à la discrétion de l’ordinaire, l’évêque peut décider par des laïcs qualifiés. » Laïcs qualifiés ? Oxymore. (rires) Votre voisin bénit votre voiture ? (rires) C’est dégoûtant, mais je dois vous le lire.
Révision de l'Office Divin (Bréviaire) (SC 91-92)
N° 91 : « Pour qu’il soit possible d’observer les heures de l’Article 89… les Psaumes ne seront plus répartis sur la semaine, mais sur une plus longue période. » Le prêtre dit les Psaumes au bréviaire. Grégoire le Grand voulait que les évêques les mémorisent. La règle la plus ancienne est de dire les 150 Psaumes en une semaine. Le but premier du bréviaire. Certains ultra-traditionalistes critiquent Saint Pie X pour avoir réformé le bréviaire, disant que c’était contre Pie V. Mais à l’époque de Pie V, les prêtres marchaient, n’avaient pas de voiture. Ils devaient dire les prières sept fois par jour : Prime, Tierce, Sexte, None, Vêpres, Complies, Matines, Laudes. À l’époque, les heures de la journée étaient les mêmes sauf le dimanche. Les prêtres les mémorisaient et les récitaient en voyage. Obtenir un bréviaire imprimé était cher et difficile. Au 20e siècle, non. Pie X n’a pas écrit un nouveau bréviaire. Il a restauré le bréviaire avec une nouvelle répartition des Psaumes sur la semaine, pour ne pas répéter les mêmes. Avant Pie X, la prière de nuit avait 12 Psaumes, c’était interminable. Pie X a compris que le but est de dire les 150 Psaumes en une semaine. Mais Vatican II, n° 91, dit : « Pour qu’il soit possible d’observer les heures proposées en Art. 89. » Possible en pratique : les prêtres sont noyés dans la bureaucratie. Le bréviaire a été raccourci. Les Psaumes sont répartis sur une plus longue période. Le prêtre dit 147 Psaumes (trois supprimés, ceux condamnant les hérétiques à l’enfer). C’est contre 2000 ans de tradition latine. Maintenant, les 150 Psaumes sont dits en 3 ou 4 semaines. C’est un des paragraphes les plus scandaleux.
Au n° 92C, le concile dit : « Les récits des martyres ou vies des saints doivent être rendus historiquement exacts. » Avant, on nous nourrissait de contes de fées. Maintenant, notre bréviaire donne un récit scientifique des saints. On a vu ce que vaut la science quand ils ont dit que le Suaire de Turin était faux, puis d’autres experts ont démenti la méthode carbone 14. La science moderne : aujourd’hui on dit „c’est ça‟, demain „c’est faux‟, après-demain une nouvelle théorie. Je fais confiance à la tradition, aux récits des premiers martyrs romains. Je ne peux pas dire ce que je pense de la science traitant des biographies des saints, ce serait offensant.
Hymnes Restaurés et Purgés (SC, par. inconnu)
Dans le bréviaire, il y a des Psaumes et de la poésie latine, magnifique, que rien au 20e siècle n’égale. Ce sont les hymnes. « Les hymnes seront restaurés dans leur forme originale. » Encore un archéologisme, comme Pie XII l’aurait dit. « Autant que souhaitable. » Quoi que cela signifie. « Ils seront purgés de tout ce qui sent la mythologie ou qui s’accorde mal avec la piété chrétienne. » (rires) Je chante l’ancien bréviaire chaque jour et n’ai trouvé aucun hymne offensant. J’ai dit le nouveau bréviaire en latin et l’ai trouvé dégoûtant, offensant, et en vernaculaire, hérétique. C’est ce que le concile a donné en échange de l’une des plus belles poésies de l’humanité.
Vernaculaire dans l'Office Divin (SC 101)
Aux paragraphes 101 (1, 2, 3), on reparle du vernaculaire. Surprise, ils citent encore l’Article 22:2.
Approbation de Toute Forme d'Art Véritable (SC 112-113)
Le n° 112 dit : « L’Église approuve toute forme d’art véritable ayant les qualités requises et l’admet dans le culte divin. » Voilà pourquoi les églises sont comme elles sont. Faites un tour en Nouvelle-Angleterre. Ces villages sont beaux, avec des églises protestantes, hérétiques, et souvent païennes. Puis vous trouvez une monstruosité hideuse : l’église catholique ou la cimenterie. (rires) La cimenterie est souvent plus belle. L’église locale est le bâtiment le plus laid. L’Église a interprété ce paragraphe en approuvant toutes les formes d’art. S’ils avaient suivi cela, ils auraient dû démolir les églises d’après-guerre, déjà hideuses, mais incomparables à celles d’après le concile. Le n° 113 : « Quant à la langue, les dispositions de l’Art. 36 pour la messe, 54 pour les Sacrements, 63 et 101 pour l’Office Divin seront observées. » Donc, encore le vernaculaire.
Inculturation de la Musique (SC 119)
N° 119 : « Dans certains pays, notamment de mission, des peuples ont leur propre tradition musicale… » (bruitages) « … et cela joue un grand rôle dans leur vie religieuse et sociale. Leur musique doit être tenue en estime et lui être donnée une place, non seulement pour former leur sens religieux, mais aussi pour adapter le culte à leur génie indigène. » (rires) C’est le génie indigène. « Comme indiqué dans les Articles 39 et 40. » Je ne peux pas imiter d’autres musiques aborigènes dans la messe. Je n’ai rien contre les traditions locales, j’adore la musique country. Mais à l’église, ça me rend malade. (rires) « Life is like a mountain railroad. With an engineer who’s brave » et ainsi de suite. (rires) « Keep your hands upon the throttle. From the cradle to the grave. » (rires) « Dans la formation musicale des missionnaires, il faut veiller à ce qu’ils soient compétents pour promouvoir la musique traditionnelle de ces peuples, dans les écoles et services sacrés. » Offertoire. (tape sur la table) C’est de la musique locale, non ? Pourquoi pas à l’offertoire ? D’autres instruments sont admis dans le culte. Tambours, guitares. Guitares électriques, notez bien. « Avec le jugement et le consentement de l’autorité territoriale compétente, comme stipulé… » C’est nouveau ici. « … à l’Article 22:2. » (rires) « Mais seulement si ces instruments conviennent ou sont rendus aptes à l’usage sacré. » Ils les ont rendus aptes à leur usage sacré. « Et qu’ils soient conformes à la dignité du temple. » C’est ça que j’appelle maintenant : la dignité du temple. « Et contribuent vraiment à l’édification des fidèles. » Saint Pie X voulait le grégorien. Pie XI voulait le grégorien. Pie XII voulait le grégorien. Paul VI a fait une faible tentative pour le faire croire. Je n’ai pas entendu le grégorien depuis longtemps.
Inculturation de l'Art (SC 123)
Le n° 123 est un autre paragraphe sur l’inculturation. « L’art de notre temps, de toute race et de tout pays, aura aussi libre cours dans l’Église. » Ils l’ont fait. « Pourvu qu’il apporte à la tâche la révérence et l’honneur dus aux édifices et rites sacrés. Ainsi, il peut joindre sa voix à ce merveilleux chœur de louange à la gloire de la foi catholique chanté par de grands hommes des âges passés. » On dira : « Le vicieux Dr. Hesse dit encore que le concile voulait toutes ces églises hideuses. » Le vicieux Dr. Hesse ne sait pas distinguer un abus de ce que le concile voulait. Je répète, je ne suis pas l’interprète du concile. Les papes et les évêques le sont. Je n’ai pas vu que le pape ait condamné une de ces églises hideuses, ni dit à un évêque de ne pas la consacrer. Dans le canton de Zoug, l’évêque a consacré une église avec des dessins obscènes sur les murs. Il a dit « Mettez des rideaux », puis il l’a consacrée. Il existe de nouvelles églises catholiques consacrées avec une piscine sous l’autel. Encore la Suisse. C’était dans les années 70.
Révision des Canons sur les Édifices Sacrés et le Mobilier (SC 128)
Au n° 128, le concile dit : « Les canons et statuts ecclésiastiques régissant les choses extérieures du culte seront révisés avec les livres liturgiques (Art. 25). Ces lois concernent la construction digne et bien conçue des édifices sacrés, la forme des autels, la noblesse et sécurité du tabernacle eucharistique, l’aptitude du baptistère, l’ordonnance des images sacrées, et la décoration. » Le paragraphe 222.2, je vous l’épargne. (rires) Cherchez un livre sur l’architecture ecclésiastique moderne. Les intérieurs sont très différents, chaque architecte voulant son chef-d’œuvre. Mais vous trouverez toujours le même autel hideux face au peuple, avec deux cendriers et des bougies, des fleurs. L’ambon où Madame la lectrice lit, et le tabernacle quelque part. Dans beaucoup d’églises, vous ne saurez pas où est le centre. C’est un octogone, un polygone. L’autel ici, l’ambon là, le tabernacle ailleurs. Il faut chercher le tabernacle, car son horreur le rend méconnaissable. L’autel n’est pas centré. Le tabernacle ne doit jamais être au milieu, l’ambon décentré. C’est l’interprétation donnée par la majorité des évêques. Aucune église n’est construite sans leur approbation. La plupart ressemblent à ma description. C’est l’interprétation authentique. Le pape n’a jamais refusé de célébrer dans ces monstruosités, appelées temples et non églises. Ce n’est pas moi qui interprète, ce sont eux.
Annexe : La "Bombe à Retardement" de la Fixation de Pâques
Pour conclure cette lecture torturante d’un des documents les plus imbéciles de l’histoire, je vous lis l’annexe. Vous avez entendu le terme « bombe à retardement ». Mgr Lefebvre a dit que Vatican II contient des bombes à retardement spirituelles, inoffensives en contexte, mais désastreuses une fois interprétées. Je vous donne une bombe non encore explosée. Le Concile Vatican II… pardon, le Sacré Concile Œcuménique Vatican II… Le mot « œcuménique » ne signifie pas ce que nous pensons. Il vient du grec oikos, maison. Oikoumene est le foyer. Je suis responsable de ma oikoumene, ce qui concerne la maison. Un concile œcuménique concerne la maison. Œcuménique signifie que tous ceux en union avec le Pape sont invités. Donc, tout ce qui concerne l’Église Catholique. Le grand mensonge théologique de notre temps, dont je parlerai plus tard, est que « œcuménique » inclut les « églises sœurs ». Le sens originel est juste « concernant l’Église Catholique ». Le Sacré Concile Œcuménique Vatican II reconnaît l’importance des souhaits sur la fixation de Pâques à un dimanche fixe et d’un calendrier immuable. Voilà la prochaine bombe : Pâques ne sera plus après la première pleine lune. Ce pourrait être le 7 avril chaque année. Cela briserait une tradition aussi ancienne que l’Église. Cette bombe est à venir.
Conclusion et Aperçu de la Prochaine Partie
Dans ma deuxième partie, je vous épargnerai les lectures détaillées. Je vous ai donné le premier document jugé inoffensif par certains, non hérétique, non dommageable. Si celui-ci est inoffensif, que seront les autres ? Dans la deuxième partie, je parlerai des déclarations inacceptables de Vatican II dans les autres documents. Merci. (applaudissements)